Reims, le 6 septembre 2019

 

 

Communiqué de presse de rentrée FSU Marne

 

La FSU Marne dénonce l’imposture de l’annonce de l’augmentation des enseignants de 300 euros bruts par an, en moyenne, ce qui cache de grandes disparités. Cette mesure avait été actée par la précédente présidence. L’école de la confiance ne se décrète, pas, elle se construit…

Cette rentrée est également marquée par la poursuite des dédoublements en CP-CE1, mesure louable mais qui entraîne mécaniquement une augmentation des effectifs dans les autres niveaux, rendant la rentrée difficile.

Cette augmentation se manifeste également dans les collèges de notre département, à la suite d’un mini baby-boom en 2006 dont les effets étaient pourtant prévisibles. On atteint ainsi 30 élèves par classe à Montmirail, par exemple, en Quatrième-Troisième. Les collègues de collège déplorent également une modification du Brevet des collèges tous les deux ans, ainsi qu’une multiplication des parcours chronophages.

En lycée professionnel, une réforme supposée favoriser la co-intervention entre enseignants des matières professionnelles et enseignants des matières générales va avoir pour effet un appauvrissement du niveau de culture générale des élèves.

La rentrée en lycée est également difficile, avec l’application de la réforme du lycée. Les nouveaux programmes pour la classe de terminale parus pendant l’été ( !) s’annoncent lourds et sans volume horaire suffisant pour les traiter correctement. La grogne des enseignants monte, avec notamment le refus de nombre d’enseignants d’exercer la fonction de professeur principal (notamment aux lycées Chagall et Roosevelt). Il ne s’agit pas là de laxisme mais bien du refus d’exercer un métier qui n’est pas le leur, en prenant le risque de conseiller les élèves dans des choix de spécialités pouvant compromettre leur avenir.

En effet, le caractère sélectif et discriminant de Parcoursup va être renforcé par la réforme du lycée : le choix des spécialités en Première est bien souvent dicté par les attendus des formations du supérieur.

L’accueil des élèves en situation de handicap se fait grâce à une mutualisation des ressources humaines disponibles, permettant de pallier la pénurie des moyens d’accompagnement au détriment de la qualité de l’accueil de ces élèves à besoins éducatifs particuliers.

La baisse du nombre de postes aux concours de recrutement continue, accentuant là encore la pénurie en organisant la contractualisation des enseignants, qui va se poursuivre avec des pré-recrutements qui n’en ont que le nom. En effet, à partir de la rentrée 2020, les Inspé (ex Éspé) accueilleront des étudiants placés devant les élèves dès la seconde année de licence, pour un traitement ridicule… Ce n’est assurément pas la solution pour rendre le métier d’enseignant plus attractif.

Nous resterons vigilants ces prochaines semaines sur les réformes récentes et à venir : réforme de la fonction publique et réforme des retraites, afin de maintenir le plus possible une qualité de service public pour toutes et tous.

 

Élodie Géas, Secrétaire départementale de la FSU Marne